Les taux d’intérêt repartent à la hausse : quid des investisseurs immobiliers ?

16 juin 2022

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Mauvaise nouvelle : après la chute historique des taux d’intérêt que nous avons connue ces dernières années, le magazine économique Trends-Tendance annonce que les taux d’intérêt repartent à la hausse. Autrement dit, les taux d’intérêt passent de 1 % à 2,5 % pour un prêt à taux fixe sur vingt ans. Découvrez ci-dessous ce qui change réellement pour les investisseurs.

L’inquiétude plane au-dessus des investisseurs

L’augmentation du taux hypothécaire découle intrinsèquement de l’inflation actuelle et de l’instabilité provoquée par la guerre en Ukraine. Résultat : les taux d’intérêt bondissent, bien qu’ils se situent encore en dessous des 5 % d’inflation qui touche notre économie aujourd’hui. Il n’y a donc pas de quoi tirer la sonnette d’alarme pour l’instant du côté des investisseurs immobiliers, la brique restant une valeur refuge dans notre pays.

Même si tout le monde s’accorde à dire que l’augmentation des taux d’intérêt freinera le marché immobilier, c’est bien le contraire qui se produit aujourd’hui. Les demandes de prêts hypothécaires montent en flèche, de peur justement que les taux d’intérêt n’augmentent davantage. De fait, les investissements à taux fixe perdent de leur attractivité dès que les taux d’intérêt grimpent, et le secteur immobilier devient pour bon nombre de spécialistes un investissement nettement plus sûr.

D’autres sources de préoccupation telles que la flambée du prix des logements, des matériaux de construction, et la pénurie de nouvelles habitations persistent également parmi les investisseurs immobiliers, sans compter la crise énergétique actuelle et les éventuels projets de taxation des revenus locatifs. Certains investisseurs renvoient donc leurs projets aux calendes grecques, tandis que d’autres sautent sur l’occasion en supposant que l’immobilier atteindra des sommets exorbitants au point de parler de mauvaise estimation, voire de surestimation du prix des logements.

Mais où donc situer le prix plafond ? Compte tenu de la conjoncture de nos pays voisins et du grand dynamisme de notre marché immobilier, les experts présagent encore une marge d’augmentation considérable des prix de l’immobilier. Bref, aucune diminution pour l’heure n’est à espérer. Toutefois, ces mêmes experts prévoient un regain de popularité du marché locatif notamment grâce à la volonté de tendre davantage vers des logements écoénergétiques ou QZEN.

Augmentation des taux d’intérêt : quelles conséquences ?

La volatilité des marchés boursiers due aux imprévus (la crise sanitaire et la guerre en Ukraine) n’est pas près de s’arrêter. Les répercussions sur les chaînes de production et de distribution en sont la preuve et ils minent fortement l’appareil économique. Nettement moins intéressés par des investissements à taux fixe, les investisseurs immobiliers recherchent davantage d’investissements stables et sans risque. D’où l’intérêt accru pour les nouveaux immeubles.

L’immobilier « future-proof » a le vent en poupe étant donné qu’il s’aligne aux évolutions démographiques et climatiques et aux nouvelles mesures.

D’une part, il s’agit d’unités résidentielles compactes axées sur les nouvelles attentes des gens depuis l’avènement de la crise sanitaire. Pour ne citer que quelques exemples, aménager une pièce supplémentaire pour créer un espace-bureau, posséder une terrasse ou un jardin privé ou commun pour avoir la possibilité de sortir de chez soi tout en restant chez soi. D’autre part, les pouvoirs publics favorisent la transition vers d’autres sources énergétiques plus respectueuses de l’environnement. Une chose est sûre, les projets immobiliers qui incluent déjà tous ces éléments aujourd’hui rapporteront gros à l’avenir. Ces biens immobiliers futuristes ne seront presque jamais inoccupés et donc faciles plus à louer.

La durabilité au cœur du projet immobilier

Le certificat de performance énergétique a le vent en poupe dans le monde de l’immobilier, surtout depuis que l’Union européenne a resserré l’étau pour atteindre ses objectifs énergétiques. Par conséquent, gardez idéalement un œil sur votre certificat de performance énergétique lors de votre recherche immobilière. Les acheteurs se désintéressent de plus en plus des immeubles affichant un niveau F ou G, par crainte de manquer de locataires intéressés. C’est la raison pour laquelle ces mêmes acheteurs préfèrent placer leur argent dans des investissements rentables et de qualité. Les banques accordent, elles aussi, davantage d’importance aux facteurs écologiques.

La performance énergétique des logements joue un rôle non négligeable dans l’octroi d’un prêt. Elle détermine le niveau de risque du crédit et les coussins de fonds propres que doivent demander les banques pour couvrir ce prêt. Contracter un crédit pour un logement écoénergétique est beaucoup plus simple aujourd’hui et respecte mieux les conditions qu’un crédit octroyé pour un logement moins performant sur le plan énergétique. Cette tendance s’accentuera davantage à l’avenir.

Cela entrainera indéniablement des changements sur le marché de l’immobilier. De plus en plus de personnes seront acheminées vers le marché locatif, ce qui profitera aux investisseurs et à leur rendement immobilier : plus il y a de candidats locataires, moins les logements sont inoccupés, et plus les prix des loyers augmentent. Et comme à leur habitude, les meilleurs immeubles attireront les meilleurs locataires.

Taxation des revenus locatifs : y a-t-il de quoi s’inquiéter pour demain ?

L’idée d’imposer les revenus locatifs réels ne date certainement pas d’hier. Nonobstant les nombreuses spéculations alimentées autour de ce projet, la majorité des acteurs du monde immobilier considèrent que cette réforme revient à ouvrir une boîte de Pandore.

Depuis des décennies, l’immobilier est la poule aux œufs d’or de l’État, et ce, en raison des nombreux impôts liés à l’achat d’une propriété et de l’incontournable précompte immobilier annuel, sans compter l’imposition sur les revenus locatifs dans un contexte professionnel. Ce sont essentiellement les investisseurs particuliers qui louent leurs biens immobiliers à des personnes privées qui aident les citoyens belges à satisfaire à leurs besoins élémentaires.

Taxer leurs revenus locatifs réels pourrait en effet avoir un effet pervers : les investisseurs augmenteront irrémédiablement le prix des loyers sur le marché locatif privé pour compenser partiellement ou totalement cette taxe. Or, selon de nombreux politiques, ce marché doit rester abordable pour tous.

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