Le nouveau règlement en matière d’eaux pluviales : quésaco ?
13 février 2024
Nous ressentons tous les jours les effets du changement climatique. Tantôt des périodes de sécheresse extrême, tantôt de fortes pluies, voire des inondations... Ce constat est de plus en plus fréquent. Selon les climatologues, cette tendance est appelée à se poursuivre. Le nouveau règlement en matière d’eaux pluviales devrait contribuer à inverser la tendance. Bart Dufour, Senior Project Developer chez Antonissen, en explique les principaux changements.
Les hivers sont de plus en plus humides et les étés de plus en plus secs, avec des averses moins abondantes, mais plus violentes. Le réchauffement climatique affecte nos schémas de précipitations. « C’est la raison pour laquelle la gestion judicieuse de l’eau de pluie est essentielle », explique Bart Dufour, Senior Project Developer chez Antonissen. « Depuis le 3 octobre 2023, le nouveau règlement régional en matière d’eaux pluviales oblige les Flamands à installer des citernes d’eau de pluie plus grandes et à utiliser l’eau recueillie pour des applications domestiques. » Ces règles ne sont toutefois pas entièrement nouvelles. En effet, les règlements de 2004 et 2013 fixent déjà des règles concernant le stockage, la réutilisation et l’infiltration de l’eau de pluie. « Il s’agit principalement d’un renforcement et d’un élargissement des dispositions. Les conditions plus strictes s’appliquent désormais non seulement aux nouvelles constructions et aux rénovations totales, mais aussi aux projets de rénovation plus modestes. Cette évolution est logique. Si nous voulons que la Flandre reste vivable à long terme, tout le monde doit déployer des efforts. »
Des citernes d’eau de pluie de plus grand volume
Jusqu’à récemment, une citerne de 5 000 litres était suffisante pour les nouvelles constructions et les projets de rénovation. Aujourd’hui, c’est le minimum minimorum. Des citernes plus grandes sont un des piliers importants du nouveau règlement en matière d’eaux pluviales. « En fonction de la surface de votre toit, votre citerne doit avoir une capacité de 5 000, 7 500 ou 10 000 litres ». La réutilisation de l’eau de pluie gagne encore en importance. « En 2004, une seule prise d’eau suffisait, généralement un robinet extérieur pour le jardin. En 2013, il était préférable d’ajouter un raccordement aux toilettes. Aujourd’hui, la citerne doit obligatoirement être raccordée aux toilettes, à une prise d’eau pour le jardin et au lave-linge. Chaque goutte d’eau collectée, réutilisée et qui n’est donc pas envoyée au réseau d'égouttage compte.
Évaluation aquatique plus stricte
Récupérer l’eau de pluie est une chose, mais, pour éviter les inondations, le sol doit aussi pouvoir retenir davantage d’eau. Cette capacité accrue permet d’éviter que les égouts ne débordent en cas de précipitations extrêmes, avec toutes les conséquences imaginables. Un renforcement des règles régissant les projets de construction dans les zones inondables devrait y contribuer. « La demande de permis de construire devra prouver clairement que le projet ne détériorera pas le système hydrologique local. À cet effet, un expert reconnu dressera un rapport scientifiquement étayé (tel qu’un rapport SIRIO) montrant comment l’impact sur le système d'égouttage sera réduit. On envisage ainsi l’intégration d’oueds, autrement dit des zones tampons de surface qui permettent à l’eau de s’infiltrer lentement dans le sol avant de déborder dans le réseau d’égouts local. Pendant les périodes chaudes, l’eau s’évapore, ce qui permet d’abaisser les températures locales et de prévenir les îlots de chaleur. C’est win-win. »
Toits végétalisés
Les réglementations se renforcent également pour les toitures végétalisées. « Les toits végétalisés peuvent retenir environ 50 % de l’eau de pluie et la rejeter dans l’atmosphère. Ils contribuent ainsi à rafraîchir l’environnement et à soulager le réseau d’égouts. Le nouveau règlement en matière d’eaux pluviales prévoit que les eaux de ruissellement des toits verts ne peuvent plus s’écouler directement dans le réseau d’égouts. Elles doivent être tamponnées au maximum ou détournées vers le sol. Dans la mesure du possible, les systèmes d’infiltration en surface seront privilégiés dans ce cas. Dans de grands projets de construction, l’entretien des canalisations souterraines pour les débarrasser de la boue et du limon est considérable. Les oueds constituent également une solution intéressante et s’inscrivent parfaitement dans le Plan flamand d’adaptation au climat. Ce plan préconise des « infrastructures vertes et bleues », où l’eau de pluie est recueillie dans des eaux libres, intégrées dans la verdure. Cette approche présente également des avantages esthétiques. « Elle crée un superbe jardin expérientiel avec une alternance d’eau et de verdure. En hiver, avec un peu de chance, on peut même y faire du patin à glace. »
Un monde meilleur commence par soi-même
« Chacun doit contribuer à son échelle à la création d’un climat vivable. Vous investissez dans l’immobilier ? Choisissez alors un bâtiment climatiquement neutre. L’utilisation de l’énergie gratuite du sol, du soleil et de l’air est désormais entrée dans les mœurs. L’exploitation encore plus intelligente de l’eau pluviale est une étape importante pour se prémunir contre les conditions météorologiques extrêmes. Les nouveaux appartements construits par Antonissen répondent déjà aux objectifs climatiques pour l’horizon 2050. De cette manière, vous pourrez relever les défis à venir et vous aurez une longueur d’avance sur le marché de l’immobilier. »
Avez-vous des questions sur le nouveau règlement flamand en matière d’eaux pluviales ou souhaitez-vous un complément d’information sur nos projets ? Nos experts se feront un plaisir de vous donner des conseils sur mesure. Contactez-nous ici.